Portraits d’infirmiers
Retrouvez les interviews complètes de 5 professionnels du CHU Amiens-Picardie à travers leurs portraits en 3 questions :
C'est parti ! Je m'appelle Hatim. J'ai 38 ans. Je suis infirmier anesthésiste au bloc module 2. Je suis infirmier depuis 2009 et infirmier anesthésiste depuis 2015.
Quelles sont les spécificités de votre métier ?
Tout d'abord, je suis un infirmier qui s'est spécialisé en anesthésie réanimation, mais pas que. Ce qui fait aussi la spécificité de ce métier, c'est que c'est un autre métier au sein de la profession infirmière. On a acquis, durant la formation, des compétences en anesthésie réanimation, à la fois en médecine d'urgence intra ou extra hospitalière et en gestion de la douleur, ce qui nous permet d'avoir un champ de compétences assez large et ce qui nous permet d'avoir des possibilités d'exercices qui sont multiples.
L'autre spécificité de mon métier, c'est que les prises en charge, les gestes techniques qui sont réalisés en péri interventionnelle ne peuvent être réalisés par personne d'autre que par un infirmier spécialisé en anesthésie réanimation.
Pourquoi vous avez choisi cette spécialité ?
J'ai travaillé exclusivement en tant qu'infirmier dans un service de réanimation. J'ai commencé à côtoyer quelques infirmiers anesthésistes dans le cadre de prises en charge, notamment quand les patients devaient aller au bloc opératoire. À la fois le fait d'échanger avec des infirmiers anesthésistes, d'essayer de comprendre leur métier et puis moi, l'envie d'aller vers quelque chose où il y a beaucoup de technicité, où il y a des gestions de situations parfois critiques, parfois complexes, m'ont intéressé et m'ont donné envie de poursuivre vers cette voie. On est toujours sous la responsabilité du médecin anesthésiste au bloc opératoire, mais c'est vrai pour les autres lieux d'exercice, nous travaillons en équipe pluridisciplinaire avec les chirurgiens et les IBODE notamment.
On a aussi, contrairement à ce qu'on pourrait croire, avec le développement des différents types de prise en charge à l'hôpital, comme la chirurgie ambulatoire, la réhabilitation précoce, on est amené à trouver des alternatives à l'anesthésie générale pour pouvoir être opérés. Ça ouvre aussi la voie à d'autres techniques comme l'hypnose, par exemple, la musicothérapie, etc, qu'on peut préférentiellement pratiquer pendant cette période où on est en intimité avec le patient.
Quels sont les avantages pour vous de travailler au CHU Amiens Picardie ?
Les avantages, déjà, on a la chance d'avoir un écrin qui est quand même assez chouette, assez sympa pour pouvoir travailler, notamment des locaux, des salles d'intervention qui sont optimisées pour pouvoir prendre en charge les patients de manière correcte, en tout cas. On a également la chance de pouvoir se former en situation quasi réelle à deux pas de notre service au sein du CHU avec l'établissement SimuSanté.
On a aussi la chance, en tant qu'infirmier anesthésiste, de travailler au CHU Amiens-Picardie, de pouvoir travailler dans des spécialités très différentes, très variées. Elles sont nombreuses et chacune comporte des spécificités. C'est hyper intéressant parce qu'on prend en charge des patients sur des spécificités et des spécialités, des interventions particulières qu'on ne prendrait en charge nulle part ailleurs dans la région.
J'ai eu la chance de participer à des prises en charge exceptionnelles, qu'elles soient en chirurgie thoracique ou en chirurgie cardiaque. Ça, ça me passionne pas mal, c'est hyper intéressant. Et on participe à des choses sur des études ou sur des premières, notamment sur les chirurgies robotiques. C'est juste incroyable de pouvoir participer à ça.
Je suis Hanane, je suis infirmière stomathérapeute, j'ai 42 ans. Je suis actuellement dans le service de chirurgie digestive. Ma fonction, c'est d'accompagner les personnes qui sont porteurs de stomie, des patients qui ont des incontinences et puis des fois on peut aussi gérer la cicatrisation. Donc c'est pour ça que je suis amenée le matin dans les services à accompagner les patients qui ont eu récemment une stomie et l'après-midi, je vais en consultation pour les contrôles, les suivis.
Je suis infirmière depuis 2002, je suis passée par quelques services avant de trouver ce qui me plaît vraiment. Mais c'est l'avantage, c'est de pouvoir essayer, de pouvoir arriver dans les services, de connaître les services. Je suis passée par la neuro-chir, par l'ophtalmo et en arrivant dans le service de chirurgie digestive en 2002, j'ai découvert le service, la pathologie. J'ai vraiment aimé et il y a eu un poste à pourvoir pour la thérapie. J'ai présenté ma candidature, les cadres m'ont accompagné, je suis stomathérapeute depuis 2015.
Quelles sont les spécificités de votre métier ?
La spécificité, c'est vraiment la relation d'aide. Je suis vraiment là pour accompagner les patients, pour leur trouver une solution adaptée pour la vie au quotidien et pour qu'ils reprennent une vie familiale, sociale, professionnelle le plus rapidement possible et le plus autonome possible.
Pourquoi vous avez choisi cette spécialité ?
Au début, je ne la connaissais pas. Ce qui me plaisait, c'est d’être auprès du patient. Il fallait partir sur une formation à Lyon sur six mois, ce sont des intersessions de trois semaines sur place. Quand je suis revenue, j'ai pu prendre le poste et commencer à réorganiser le travail auprès du patient. C'est une formation qui a été prise en charge par l'hôpital.
Quels sont les avantages pour vous de travailler au CHU Amiens-Picardie ?
L'avantage au CHU, quand on est soignant, on arrive, il faut trouver ce qu'on va aimer. C'est de pouvoir en fait. Et puis trouver ce qu'on aime pour se sentir bien dans son travail, si on voit qu'en fait ça ne correspond pas. Moi, je sais que je suis une infirmière de chirurgie. Voilà, je suis une infirmière de chirurgie et c'est de pouvoir trouver ce qu'on veut, ce qu'on aime tout simplement bien.
Je m'appelle Céline, j'ai 43 ans et je suis IBODE au CHU d’Amiens depuis 11 ans.
Quelles sont les spécificités de votre métier ?
Les spécificités du métier d’IBODE, c'est d'abord la technicité de notre métier. En salle d'intervention, on a trois rôles. Le rôle de circulante, d'aide opératoire et d'instrumentiste. On est aussi beaucoup polyvalents et on organise l'activité en salle d'opération, en per et post opératoire.
Pourquoi vous avez choisi cette spécialité ?
Tout d'abord pour la prise en charge globale du patient, pour le travail en équipe avec le chirurgien et l'équipe d'anesthésie, pour le côté technique du métier et aussi pour la perpétuelle remise à jour des connaissances, toujours dans le but d'acquérir plus de compétences.
Quels sont les avantages pour vous de travailler au CHU Amiens Picardie ?
L'avantage de travailler au CHU, c'est que le CHU offre un plateau technique de qualité avec du matériel de pointe. Et aussi, on travaille dans une bonne ambiance dans le cadre du travail d'équipe.
Moi, je suis toujours en module 1. Je suis plus attribuée en gynéco. Maintenant, en terme de polyvalence, je fais de la digestive, de l'urologie. On tourne. Le type d'intervention que j'aime bien faire. J'aime bien la gynéco parce que c'est varié, parce qu'on a de l'ambulatoire, on a de l'obstétrique, on a de la PMA, on a de la chirurgie ouverte, on a de la cœlioscopie, on a du sein. C'est vraiment une spécialité très diversifiée. Après, ce que j'aime bien faire, la chirurgie ouverte, parce que quand on instrumente, on a beaucoup plus de choses à gérer. Maintenant, la cœlioscopie et demain, l'air du robot qui arrive. Le robot arrive demain, mai, juin, on y est. Ça va être encore autre chose. Comme le robot arrive demain. C'est encore une nouveauté, une nouvelle chose. C'est encore une nouveauté, une remise en question. On va acquérir d'autres compétences et de nouvelles connaissances.
Je suis Émilie, je suis infirmière puéricultrice depuis 2009 et diplômée infirmière depuis 2002. J'ai intégré le CHU en novembre 2002, directement après le diplôme et donc je me suis spécialisée 7 ans plus tard. J’ai fait l'IFSI d'Abbeville et pour l'aspect spécialisation puéricultrice aussi.
C’est le CHU qui m'a financé en promotion professionnelle. La formation en interne, elle est beaucoup plus facile sur un CHU, quoique les centres hospitaliers généraux forme également. Alors disons que pour faire puéricultrice, le CHU permet dans la spécialité de pédiatrie, d’avoir plusieurs sous spécialités comme la cardio-pneumologie, l’hématologie pédiatrique, la réanimation pédiatrique ou néonatale, les soins continue de pédiatrie. Donc en fait, dans la spécialité de pédiatrie, il y a plein de sous spécialités. Et de ce fait là, pour effectuer le métier de puéricultrice, on a une diversité aussi dans nos enfants qui sont différentes en fonction de ces sous spécialités. Donc c'est ça qui est intéressant dans un centre hospitalier général.
Quelles sont les spécificités de votre métier ?
La spécificité, c'est de travailler auprès des enfants malades de la naissance jusqu'à l'âge de 18 ans. Et en tant que puéricultrice, on réalise une prise en soin globale. Dans un premier temps, on effectue les soins qui sont spécifiques à la pathologie de l'enfant. On va profiter de l'hospitalisation pour également réaliser de la prévention. Tout en regardant le carnet de santé. On va s'intéresser à la vaccination, à la courbe de poids ou de croissance pour pouvoir dialoguer avec les parents. Et puis, s'il y a nécessité de pouvoir donner des informations, réaliser des plans de prévention comme pour la bronchiolite. On fait énormément de soutien à la parentalité. On profite des fois d'une hospitalisation pour créer un lien de confiance avec l'enfant et les parents et de là, ils peuvent nous amener quelques difficultés dans l'éducation de leurs enfants, dans la gestion du quotidien. Nous on a eu cette formation là qui nous permet d'avoir ce soutien auprès des parents. Notre spécialisation nous permet aussi de travailler en réseau. On va travailler avec les PMI du secteur. La chance qu'on a dans un CHU c'est qu'on est une équipe pluridisciplinaire et donc on va pouvoir faire appel à l'assistante sociale, au psychologue, au pédopsychiatre, ce qui nous permet alors que l'enfant rentre, par exemple pour une chirurgie orthopédique de pouvoir prendre en soin globalement, s'il y a d'autres difficultés au sein de la famille pour que l'enfant ait le meilleur environnement à son retour à domicile.
Et puis pendant l'hospitalisation, c'est vraiment le fait de se spécialiser qui nous donne vraiment les atouts pour mettre tout ça en place auprès de l'enfant et de sa famille. On ne dissocie pas l'enfant de ses parents ou de sa famille ou de la fratrie. Et quand on fait l'école d'infirmière, on n’apprend pas à travailler en réseau, on apprend surtout des soins techniques, des bases techniques, ce qui est nécessaire aussi pour prendre en charge des enfants mais il y a une plus-value dans la puéricultrice pour cet enfant qui est globale.
Pourquoi avoir choisi cette spécialité ?
J'ai toujours voulu faire pédiatrie. Et puis quand on commence les études d'infirmière, on se rend compte qu'on le fait dans toutes les spécialités les services d'adultes, de psychiatrie, de traumato. Et nous en 2002, on avait encore des modules de pédiatrie, donc en fait on avait systématiquement des services de pédiatrie en stage. Et puis ça m'a conforté que j'appréciais vraiment la communication avec les enfant et les parents.
Quels sont les avantages pour vous de travailler au CHU ?
C'est que dans un premier temps, dans la spécialité de pédiatrie, on a plusieurs sous spécialités, ce qui nous permet de changer de secteur facilement et de pouvoir dans un même métier apprendre des choses totalement différentes, s'adapter à des choses totalement différentes et donc ça nous permet de tout le temps se remettre en question, de modifier sa manière de travailler. Cela permet une ouverture. Et puis l'équipe pluridisciplinaire dans un centre hospitalier général, des fois, il est plus difficile de mettre en lien avec une psychologue ou un pédopsychiatre s'il n'y a pas de service qui est vraiment ouvert, alors que nous, le CHU, il y en a forcément. Donc, il y a un réel travail en réseau et en pluridisciplinarité. Donc ça, c'est vraiment le point positif du CHU.
Alors moi c'est Philippine. Je suis dans le service de gériatrie aiguë depuis maintenant huit mois. Je suis infirmière depuis trois ans, je suis d'Amiens, j'ai commencé à Amiens. Là, je vais avoir 25 ans.
Quelles sont les spécificités de votre métier ?
En gériatrie aiguë, on s'occupe de patients qui sont âgés de plus de 75 ans. Donc c'est sur des pathologies chroniques, des pathologies vieillissantes, des pathologies aiguës ou infectieuses. Souvent, on peut avoir aussi des pathologies cardiaques, pulmonaires, diabéto. C'est vrai que s’est assez varié. On peut vraiment avoir toute spécialité, mais sur des personnes âgées de plus de 75 ans. On a aussi à côté de ça des patients qui souffrent d'Alzheimer, de la maladie de Parkinson, ce genre de choses. On peut aussi rencontrer des situations d'urgence comme du soin palliatif. C'est très variable.
Pourquoi vous avez choisi cette spécialité ?
C'est ça qui m'a plu d'ailleurs dans ce service. Voilà donc justement pour ça, parce que moi je ne voulais pas avoir un service redondant. Parce que moi, je découvre les métiers au fur et à mesure, j'étais du pool donc c'est à dire que je faisais des remplacements, on m'appelait dans un service parce qu'il y avait un congé maternité, un arrêt maladie de longue durée. Donc du coup il fallait quelqu'un pour remplacer. J’ai fait de la pneumo, j'ai fait de la neuro chir, j'ai commencé par la neuro chir, c'est assez varié et quand je suis arrivée ici, en fait je n'avais pas forcément envie d'aller en gériatrie. Ce n'était pas ce qui me faisait rêver, mais le fait que ce soit de l'aigu. C'est ça qui m'a vraiment plu en fait, parce que c'est vraiment varié. On a énormément de soins techniques. J'ai même plus appris en huit mois de temps ici qu’en deux ans ou trois ans dans le reste des services. C'est vraiment super.
Quels sont les avantages de travailler justement au CHU ?
Nos locaux sont tout neuf ici. C'est vrai qu'on était au nord, donc maintenant qu'on est arrivés ici, c'est encore mieux. C’est un service, un hôpital qui est tout à fait moderne, avec beaucoup de moyens et tout ça. Je sais que quand il y a des problèmes, la dernière fois, j'avais un doute, j'ai appelé la gastro. On peut s'appeler entre nous, entre infirmières. Tout le monde est solidaire aussi, entre collègues. Il y a eu aussi la prime de 2 000 € pour les nouveaux arrivants. Moi, je n'ai pas eu le droit, parce que je suis arrivée trop tôt. Mais voilà, pour mes collègues qui sont arrivés un peu plus tard, ça a été vraiment bénéfique, surtout quand on est jeune. Quand on commence dans la vie, on a besoin de ça quand on a besoin de s'installer. Et puis moi je suis diplômée de Beauvais et c'est vrai qu'à Beauvais, on n’a pas les mêmes services, la neurochirurgie, ce genre de choses, on n'a pas, c'est des services qu'on ne peut pas avoir dans des petits hôpitaux de petite ville. On a énormément de services, énormément de choix de postes. Dans le choix du service, le fait que ce soit des personnes âgées aussi, des gens qui sont quand même très attachants. C'est vrai, ils ont toujours beaucoup de choses à nous raconter, même s'ils ne sont pas toujours très cohérents. Mais voilà, ils sont vraiment attachants. C'est un contact différent.
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