Institut des maladies des valves cardiaques (IMVC)
CHU Amiens-Picardie
Avec le vieillissement de la population, les maladies des valves (valvulopathies) deviennent très fréquentes dans notre pays et représentent un problème de santé public. L’Institut des Maladies des Valves Cardiaques (IMVC) du CHU Amiens-Picardie propose un accès à des soins d’excellence pour les valvulopathies avec pour objectifs de :
– soigner les maladies des valves cardiaques
– développer l’éducation thérapeutique
– enseigner et promouvoir la recherche
L’Institut des Maladies des Valves Cardiaques (IMCV) du CHU Amiens-Picardie
L’équipe médicale et chirurgicale
Coordonnateur : Pr Christophe TRIBOUILLOY Coordonnateurs adjoints : Dr Yohann BOHBOT, Dr Faouzi TROJETTE
Les cardiologues :
•Pr Christophe TRIBOUILLOY, Professeur des universités, Praticien hospitalier, Chef du pôle cardio-thoracique-vasculaire • Dr Yohann BOHBOT, Maître de conférences des universités, Praticien hospitalier • Dr Faouzi TROJETTE, Praticien hospitalier •Dr Maciej KUBALA, Praticien hospitalier, Chef du service de rythmologie et de stimulation cardiaque •Pr Laurent LEBORGNE, Professeur des universités, Praticien hospitalier, Chef du service unité de soins intensifs cardiologiques • Dr Dorothée MALAQUIN, Praticien hospitalier • Dr Anfani MIRODE, Praticien hospitalier • Pr Marcel PELTIER, Professeur des universités, Praticien hospitalier, Chef de service de cardiologie, •Dr Jean Paul QUERE, praticien hospitalier • Pr Dan RUSINARU, Professeur associé, Praticien hospitalier • Dr Emanuelle VERMES, Praticien hospitalier
Les chirurgiens cardiaques :
• Dr Doron CARMI, Praticien hospitalier •Pr Thierry CAUS, Professeur des université, Praticien hospitalier, Chef du service de chirurgie cardiaque •Dr Joseph NADER, Praticien hospitalo-universaitaire • Dr Jean-Paul REMADI, Praticien hospitalier • Dr Gilles TOUATI, Praticien hospitalier
Le cœur droit reçoit le sang veineux pauvre en oxygène des différents organes pour l’éjecter vers les poumons afin qu’il soit oxygéné. Une fois oxygéné, le sang va alors du poumon vers le cœur gauche pour être éjecté dans la circulation générale par le ventricule gauche et ainsi alimenter en oxygène tous les organes (le cerveau, les reins, les muscles…).
Le sang circule dans un seul sens dans le cœur et d’une manière générale dans l’organisme. Ceci est possible dans le cœur grâce à la présence de valves jouant un rôle de soupapes anti-reflux. Le cœur est alimenté en sang oxygéné par les artères coronaires qui sont au nombre de trois. Le cœur a une activité électrique propre qui génère après chaque impulsion électrique un battement cardiaque.
> Quel est le rôle des valves ?
La valve aortique
La valve aortique se situe à la sortie du cœur gauche entre le ventricule gauche et la plus grosse artère du corps humain, l’aorte. La valve aortique est normalement composée de 3 parties ou « sigmoïdes » séparées par 3 commissures.
En s’ouvrant lors de la contraction du cœur, la valve aortique permet de :
•laisser sortir le sang du cœur pour aller dans la circulation, et ainsi oxygéner les organes • jouer un rôle de clapet anti retour, lorsque le cœur se remplit, la valve aortique se ferme pour empêcher le sang de revenir en arrière à partir de l’aorte.
La valvulopathie (maladie) de la valve aortique peut être un rétrécissement aortique ou une insuffisance aortique (cliquez sur les items ci-dessous) :
Rétrécissement aortique
Le rétrécissement aortique est dû le plus souvent au développement de calcifications de cette valve qui entraine un rétrécissement au fil du temps. Ce rétrécissement crée un obstacle à l’éjection du sang depuis le ventricule gauche vers l’aorte.
Cette pathologie concerne le plus souvent des personnes âgées de plus de 65 ans mais peut survenir chez des sujets plus jeunes, porteurs (souvent sans le savoir) d’une malformation de naissance de leur valve aortique appelée bicuspidie aortique. Cette malformation est fréquente (1 à 2 % de la population générale).
La surface aortique normale est de 3 à 4cm². Le rétrécissement aortique évolue lentement de léger (1,5 à 2cm²), à modéré (1 à 1,5cm²) puis à serré (<1cm²).
Cette maladie est généralement suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin de turbulences du flux sanguin qui a du mal à sortir du cœur en raison de la réduction de la surface de l’orifice aortique.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge du rétrécissement aortique, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Il est possible de n’avoir aucun symptôme, même quand le rétrécissement aortique est serré : on dit alors que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Ces symptômes apparaissent d’abord à l’effort (marche rapide, montée des escaliers..) puis lors des efforts moins importants (marche, habillage) et parfois même au repos, en l’absence de traitement.
Les symptômes sont :
• essoufflement (ou dyspnée) • douleur thoracique (angine de poitrine ou angor) • malaise ou syncope
Ces symptômes sont un signe d’alerte sérieux : dès leurs apparitions, survient un risque de complications dans les mois à venir, comme de l’insuffisance cardiaque. Sans traitement, il existe même un risque de mort subite.
▼ Les examens
L'échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic de rétrécissement aortique et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Pour mieux visualiser les calcifications de la valve, il est parfois utile de réaliser un scanner cardiaque sans ou avec injection de produit de contraste.
Si l’indication de remplacement de la valve aortique est retenue, d’autres examens seront réalisés lors du bilan pré-opératoire.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications du rétrécissement aortique et de proposer le remplacement valvulaire aortique au bon moment.
Le remplacement de la valve aortique est indiqué en cas de rétrécissement serré avec des symptômes et dans certaines formes asymptomatiques en présence de critères de mauvais pronostiques.
Ce remplacement de la valve aortique se fait :
• soit par chirurgie conventionnelle • soit par voie percutanée, c'est-à-dire sans ouverture du thorax, en passant par les artères. Cette technique, appelée TAVI sera proposée en fonction de l’âge, de l’anatomie et des antécédents du patient.
L’équipe médicale et chirurgicale de l’Institut des maladies des valves cardiaque du CHU Amiens-Picardie travaille continuellement pour être à la pointe de la technologie sur les maladies des valves cardiaques, de nombreuses publications sont en ligne sur la National Library of Medicine.
Insuffisance aortique
L’insuffisance aortique est définie par un retour anormal du sang de l’aorte vers le ventricule gauche, lié à une perte d’étanchéité de la valve aortique (fuite).
L’insuffisance aortique entraine progressivement une dilatation du ventricule gauche et une diminution de sa force de contraction.
Cette maladie a 4 causes principales :
• malformation de naissance : la bicuspidie aortique présente chez 1 à 2 % de la population, • infection de la valve aortique : l'endocardite, • dilatation de l’aorte : l'anévrysme, • rhumatisme articulaire aigu
Cette maladie est suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin d’un retour en arrière du flux sanguin dans le ventricule gauche alors que la valve aortique devrait être fermée.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge de l'insuffisance aortique, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Cette maladie évolue en général lentement. Le patient est longtemps sans symptôme, même quand la fuite est sévère : on dit que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Ces symptômes apparaissent d’abord à l’effort (marche rapide, montée des escaliers..) puis lors des efforts moins importants (marche, habillage) et parfois même au repos. Les symptômes sont les suivants :
• fatigue (asthénie) • essoufflement (dyspnée) • palpitations (trouble du rythme cardiaque) • douleurs thoraciques à l’effort (angine de poitrine ou angor)
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic d’insuffisance aortique et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Dans les cas difficiles, une échocardiographie transoesophagienne est nécessaire. Dans certains cas, on réalise un scanner de l’aorte pour mesurer ses diamètres avec précision.
Si l’indication de remplacement de la valve aortique est retenue, d’autres examens sont réalisés lors du bilan pré-opératoire.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications de l’insuffisance aortique et de proposer le remplacement valvulaire aortique au bon moment.
Le remplacement de la valve aortique est indiqué en cas d’insuffisance aortique sévère avec des symptômes et dans certaines formes asymptomatiques en présence de critères de mauvais pronostiques.
Ce remplacement de la valve aortique se fera par chirurgie conventionnelle. Plus rarement, on peut proposer une chirurgie conservatrice de la valve aortique.
L’équipe médicale et chirurgicale de l’Institut des maladies des valves cardiaque du CHU Amiens-Picardie travaille continuellement pour être à la pointe de la technologie sur les maladies des valves cardiaques, de nombreuses publications sont en ligne sur la National Library of Medicine.
La valve mitrale
La valve mitrale se situe entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche. La valve mitrale est composée de 2 feuillets rattachés au ventricule gauche par des petites cordes (cordages) fixées sur 2 piliers.
En s’ouvrant lors de la contraction du cœur, la valve mitrale permet de :
•remplir le cœur en laissant passer le sang de l’oreillette gauche vers le ventricule gauche •jouer un rôle de clapet anti retour, lorsque le cœur éjecte le sang dans l’aorte, la valve mitrale se ferme pour empêcher le sang de revenir en arrière dans l’oreillette gauche
La valvulopathie (maladie) de la valve mitrale peut être un rétrécissement mitral ou une insuffisance mitrale (cliquez sur les items ci-dessous) :
Rétrécissement mitral
Le rétrécissement mitral est défini par une diminution de taille de l’orifice de la valve mitrale qui s’ouvre mal. Ce rétrécissement entraine un obstacle au passage du sang depuis l’oreillette gauche vers le ventricule gauche.
La surface mitrale normale est de 4 à 6 cm². Le rétrécissement mitral évolue lentement de léger (2,5 à 4 cm²) à modéré (1,5 à 2,5cm²) puis à serré (<1,5cm²).
La principale cause est le rhumatisme articulaire aigu, maladie devenue rare dans les pays développés. Cette maladie est secondaire à une infection par un streptocoque souvent acquis au cours d’une angine mal soignée dans l’enfance. Plus rarement, le rétrécissement mitral peut être secondaire à de grosses calcifications chez des personnes âgées.
Cette maladie est en général suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin de turbulences du flux sanguin qui a du mal à passer de l’oreillette gauche vers le ventricule gauche en raison de la réduction de la surface de l’orifice mitral.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge du rétrécissement mitral, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Il est possible de n’avoir aucun symptôme même quand le rétrécissement mitral est serré : on dit alors que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Ces symptômes apparaissent d’abord à l’effort (marche rapide, montée des escaliers..) puis lors des efforts moins importants (marche, habillage) et parfois même au repos. Les symptômes sont les suivants :
• fatigue (asthénie) • essoufflement (dyspnée) • palpitations (trouble du rythme) • crachats de sang (hémoptysie) • œdème pulmonaire
Ces symptômes sont un signe d’alerte sérieux : dès leurs apparitions, survient un risque de complications dans les mois à venir, comme de l’insuffisance cardiaque.
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic de rétrécissement mitral et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Dans les cas difficiles, ou avant une intervention (chirurgie ou dilatation par ballonnet), une échocardiographie transoesophagienne peut s’avérer nécessaire.
Si l’indication de remplacement de la valve mitrale est retenue, d’autres examens seront réalisés lors du bilan pré-opératoire.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications du rétrécissement mitral et de proposer une intervention au bon moment. L’intervention (dilatation au ballonnet ou chirurgie) est indiquée en cas de rétrécissement mitral serré avec des symptômes et dans certaines formes asymptomatiques en présence de critères de mauvais pronostique.
L’intervention proposée en première intention, dans les formes liées au rhumatisme articulaire aigu, est appelée dilatation mitrale percutanée : cette intervention consiste à introduire un cathéter muni d’un ballonnet dans une veine fémorale que l’on remonte jusqu’à la valve mitrale (en perçant la cloison qui sépare l’oreillette droite de l’oreillette gauche). Ce ballonnet est ensuite gonflé pour dilater et ouvrir la valve. Une fois la valve dilatée, le cathéter est retiré et le trou formé dans la cloison entre les oreillettes se referme en quelques mois. Cette technique permet d'éviter ou de retarder la chirurgie de plusieurs années.
L’insuffisance mitrale est définie par un retour anormal du sang du ventricule gauche vers l’oreillette gauche, lié à une perte d’étanchéité de la valve mitrale qui laisse le sang refluer en arrière.
L’insuffisance mitrale entraine progressivement une dilatation de l’oreillette gauche, du ventricule gauche et une diminution de sa force de contraction.
La principale cause d’insuffisance mitrale est le prolapsus valvulaire mitral : une partie de la valve est repoussée en arrière le plus souvent en raison d’une rupture d’un ou plusieurs cordages qui sont normalement censés « tendre la valve » et l’empêcher de tomber en arrière. L’insuffisance mitrale peut aussi être secondaire à une infection par destruction de la valve, on parle alors d’endocardite, ou à une dilatation du ventricule gauche, par exemple suite à un infarctus du myocarde.
Cette maladie est suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin d’un retour en arrière du flux sanguin dans l’oreillette gauche alors que la valve mitrale devrait être fermée.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge de l'insuffisance mitrale, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Il est possible de n’avoir aucun symptôme même quand l’insuffisance mitrale est sévère : on dit que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Ces symptômes apparaissent d’abord à l’effort (marche rapide, montée des escaliers..) puis lors des efforts moins importants (marche, habillage) et parfois même au repos. Les symptômes sont les suivants :
Ces symptômes sont un signe d’alerte sérieux : dès leurs apparitions, survient un risque de complications dans les mois à venir, comme de l’insuffisance cardiaque.
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic d’insuffisance mitrale et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Si l’indication chirurgicale de réparation ou de remplacement de la valve mitrale est retenue, d’autres examens seront réalisés lors du bilan pré-opératoire.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications de l’insuffisance mitrale et de proposer une intervention au bon moment.
Le traitement est indiqué en cas d’insuffisance mitrale sévère avec des symptômes et dans certaines formes asymptomatiques en présence de critères de mauvais pronostiques. Le traitement repose dans la majorité des cas sur la chirurgie conventionnelle :
• la plastie mitrale chirurgicale est l’intervention de choix qui consiste à conserver et réparer la valve mitrale. Cependant, elle n’est réalisable que pour certaines causes d’insuffisance mitrale (prolapsus) • quand la valve mitrale ne peut pas être conservée, l'intervention chirurgicale consiste en un remplacement valvulaire mitral.
En cas de contre-indication ou de très haut risque de la chirurgie, un traitement par voie percutanée, c'est-à-dire sans ouverture du thorax, en passant par les veines, comme le clip mitral est possible chez certains patients. Cette technique plus récente réalisée dans notre service, connait actuellement un développement important.
L’équipe médicale et chirurgicale de l’Institut des maladies des valves cardiaque du CHU Amiens-Picardie travaille continuellement pour être à la pointe de la technologie sur les maladies des valves cardiaques, de nombreuses publications sont en ligne sur la National Library of Medicine.
La valve tricuspide
La valve tricuspide se situe entre l’oreillette droite et le ventricule droit. La valve tricuspide est composée de 3 parties.
En s’ouvrant lors de la contraction du cœur, la valve tricuspide permet de :
•remplir le cœur en laissant passer le sang de l’oreillette droite vers le ventricule droit •jouer un rôle de clapet anti retour, lorsque le cœur éjecte le sang dans l’artère pulmonaire, elle se ferme pour empêcher le sang de revenir en arrière dans l’oreillette droite
La valvulopathie (maladie) de la valve tricuspide peut être un rétrécissement tricuspide ou une insuffisance tricuspide (cliquez sur les items ci-dessous) :
Rétrécissement tricuspide
Le rétrécissement tricuspide est défini par une diminution de taille de l’orifice de la valve tricuspide qui s’ouvre mal. Ce rétrécissement entraine un obstacle au passage du sang depuis l’oreillette droite vers le ventricule droit.
La principale cause est le rhumatisme articulaire aigu, cette maladie est secondaire à une infection par un streptocoque souvent acquis au cours d’une angine mal soignée dans l’enfance.
Cette maladie est suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin de turbulences du flux sanguin qui a du mal à passer de l’oreillette droite vers le ventricule droit en raison de la réduction de la surface de l’orifice.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge du rétrécissement tricuspide, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Il est possible de n’avoir aucun symptôme même quand le rétrécissement tricuspide est sévère : on dit que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Les symptômes possibles sont :
• fatigue (asthénie) • gonflement des veines du cou (turgescence jugulaire) • gonflement des jambes (œdème) • douleur dans la région du foie (hépatalgie) • essoufflement (dyspnée)
Ces symptômes sont un signe d’alerte sérieux : dès leurs apparitions, survient un risque de complications dans les mois à venir, comme de l’insuffisance cardiaque.
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic de rétrécissement mitral et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Si l’indication de remplacement de la valve mitrale est retenue, d’autres examens seront réalisés lors du bilan pré-opératoire.
L’insuffisance tricuspide est définie par un retour anormal du sang du ventricule droit vers l’oreillette droite, lié à une perte d’étanchéité de la valve tricuspide qui laisse le sang refluer en arrière.
L’insuffisance tricuspide entraine progressivement une dilatation de l’oreillette droite et du ventricule droit et une diminution de sa force de contraction.
La principale cause d’insuffisance tricuspide est secondaire à une dilatation du ventricule droit et/ou de l’oreillette droite. Plus rarement, l’insuffisance tricuspide est d’origine organique, liée à une maladie de la valve (prolapsus, endocardite, post traumatique...).
Cette maladie est suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin d’un retour en arrière du flux sanguin dans l’oreillette droite alors que la valve tricuspide doit être fermée.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge de l'insuffisance tricuspide, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Il est possible de n’avoir aucun symptôme même quand la fuite est sévère : on dit que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Ces symptômes apparaissent d’abord à l’effort (marche rapide, montée des escaliers..) puis lors des efforts moins importants (marche, habillage) et parfois même au repos. Les symptômes sont les suivants :
• fatigue (asthénie) • essoufflement (dyspnée) • palpitations (trouble du rythme cardiaque) • gonflement des veines du cou (turgescence jugulaire) • gonflement des jambes (œdème) • douleur dans la région du foie (hépatalgies)
Ces symptômes sont un signe d’alerte sérieux : dès leurs apparitions, survient un risque de complications dans les mois à venir, comme de l’insuffisance cardiaque.
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic d’insuffisance tricuspide et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Si l’indication chirurgicale de réparation ou de remplacement de la valve tricuspide est retenue, d’autres examens seront réalisés lors du bilan pré-opératoire.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications de l’insuffisance tricuspide et de proposer une intervention au bon moment.
Le traitement est indiqué en cas d’insuffisance tricuspide sévère le plus souvent chez des patients avec des symptômes en tenant compte du risque opératoire. Le traitement repose sur la chirurgie conventionnelle :
Le clip valvulaire (Triclip) commence à être utilisé pour traiter l’insuffisance tricuspide chez les patients contre indiqués ou à haut risque pour la chirurgie.
L’équipe médicale et chirurgicale de l’Institut des maladies des valves cardiaque du CHU Amiens-Picardie travaille continuellement pour être à la pointe de la technologie sur les maladies des valves cardiaques, de nombreuses publications sont en ligne sur la National Library of Medicine.
La valve pulmonaire
La valve pulmonaire se situe à la sortie du cœur droit entre le ventricule droit et l’artère pulmonaire. La valve pulmonaire est composée de 3 feuillets appelés sigmoïdes.
En s’ouvrant lors de la contraction du cœur, la valve pulmonaire permet de :
•laisser sortir le sang du cœur pour aller dans les poumons, et ainsi enrichir le sang en oxygène •jouer un rôle de clapet anti retour, lorsque le ventricule droit se remplit, elle se ferme pour empêcher le sang de revenir en arrière à partir de l’artère pulmonaire
La valvulopathie (maladie) de la valve pulmonaire peut être un rétrécissement pulmonaire ou une insuffisance pulmonaire (cliquez sur les items ci-dessous) :
Rétrécissement pulmonaire
Le rétrécissement pulmonaire est défini par une diminution de taille de l’orifice de la valve qui s’ouvre mal. Ce rétrécissement de la valve pulmonaire (également appelé sténose pulmonaire) entraine un obstacle au passage du sang depuis le ventricule droit vers l’artère pulmonaire.
La principale cause de rétrécissement pulmonaire est congénitale, c'est-à-dire de naissance.
Cette maladie est en général suspectée à l’auscultation cardiaque par le médecin traitant qui entend un souffle, témoin de turbulences du flux sanguin qui a du mal à passer du ventricule droit vers l’artère pulmonaire.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge du rétrécissement pulmonaire, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Il est possible de n’avoir aucun symptôme même quand le rétrécissement est sévère : on dit que le patient est asymptomatique.
L’apparition des symptômes représente un tournant évolutif dans l’histoire de cette maladie. Ces symptômes apparaissent d’abord à l’effort (marche rapide, montée des escaliers..) puis lors des efforts moins importants (marche, habillage). Les symptômes les plus fréquents sont :
• essoufflement (ou dyspnée) • malaise ou syncope
Ces symptômes sont un signe d’alerte sérieux : dès leurs apparitions, survient un risque de complications dans les mois à venir, comme de l’insuffisance cardiaque.
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic de rétrécissement pulmonaire et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
Si l’indication d'intervention sur la valve pulmonaire est retenue, d’autres examens seront réalisés lors du bilan pré-opératoire.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications du rétrécissement pulmonaire et de proposer une intervention au bon moment. Un traitement est indiqué en cas de rétrécissement pulmonaire serré avec des symptômes, ce traitement consiste :
• soit en une dilatation de la valve pulmonaire (dilatation au ballonnet) en passant par la veine fémorale • soit en un remplacement de la valve pulmonaire : ce remplacement de la valve pulmonaire se fera par chirurgie conventionnelle ou parfois par voie percutané dans certains centres experts.
L’insuffisance pulmonaire est définie par un retour anormal du sang de l'artère pulmonaire vers le ventricule droit vers l’oreillette droite, lié à une perte d’étanchéité de la valve pulmonaire qui laisse le sang refluer en arrière.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge de l'insuffisance mitrale, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Les symptômes les plus fréquents sont :
• fatigue (asthénie) • gonflement des jambes (œdème) • essoufflement (surtout dans les formes secondaires) • palpitations (trouble du rythme)
▼ Les examens
L’échocardiographie transthoracique confirme le diagnostic d’insuffisance pulmonaire et apprécie la sévérité et les conséquences sur le cœur.
▼ Le traitement
Un suivi médical régulier permet de limiter les complications de l’insuffisance pulmonaire.
Le traitement est essentiellement médical, c’est-à-dire par médicaments.
Dans certains cas, il est possible d’opérer une insuffisance pulmonaire. Le traitement consiste alors en un remplacement de la valve pulmonaire : ce remplacement de la valve pulmonaire se fera par chirurgie conventionnelle.
Ce bilan permet de préciser le stade de la maladie, sa cause et ses conséquences sur le cœur. Une valvulopathie modérée est bien tolérée, c’est-à-dire sans symptôme, et nécessite une surveillance cardiologique régulière. Néanmoins elle peut devenir sévère sans qu’il y ait de symptôme dans un premier temps, d’où l’importance de cette surveillance régulière. L’apparition des symptômes témoigne d’une aggravation de la pathologie. Le respect des mesures de prévention de l’endocardite infectieuse est fondamental.
En cas d’apparition ou d’aggravation des symptômes, il est important de consulter son médecin traitant ou son cardiologue afin d’être pris en charge.
Pour avoir davantage d’informations sur la prise en charge des maladies des valves, cliquez sur les items ci-dessous :
1 : Bilan pré-opératoire
En cas de valvulopathie sévère, une courte hospitalisation (généralement moins de 72H) est nécessaire avant toute intervention pour réaliser des examens pour juger si cette dernière est réalisable dans de bonnes conditions et pour sa planification.
Vous bénéficierez de plusieurs examens :
• une échocardiographie cardiaque transthoracique et suivant les résultats d'une échographie trans oesophagienne, • une prise de sang, • une coronarographie et parfois d’un cathétérisme cardiaque, • une échographie doppler des troncs supra aortiques (vaisseaux du cou), • une épreuve fonctionnelle respiratoire pour étudier la capacité des poumons, • un scanner des sinus afin de rechercher une possible infection (sinusite), • un panoramique dentaire qui sera à remis au patient pour qu’il le montre à son dentiste afin de rechercher une infection, • un scanner du cœur ou de l’aorte dans certains cas.
En cas de rétrécissement des artères coronaires, il faudra parfois réaliser un pontage chirurgical ou une dilatation des coronaires avec mise en place de stents.
Au cours de votre hospitalisation pour le bilan pré-opératoire, vous pourrez rencontrer un chirurgien cardiaque. Une information la plus détaillée et la plus adaptée possible sera proposée tout au long de l’hospitalisation par l’ensemble des intervenants. Une date opératoire sera convenue en fonction du degré d'urgence et de votre souhait.
2 A : Chirurgie conventionnelle
Une chirurgie cardiaque conventionnelle peut vous être proposée :
•soit un remplacement valvulaire, •soit une réparation valvulaire.
La chirurgie cardiaque conventionnelle se déroule sous anesthésie générale : vous êtes totalement endormi. Pour atteindre le cœur, il faut inciser le plus souvent au niveau du sternum : on appelle cela une sternotomie. Pour cela il est nécessaire d’arrêter le cœur pour pouvoir réparer ou changer la valve. Pour ce faire, on utilise une machine qui permet de remplacer le cœur momentanément et d’irriguer l’ensemble du corps : on appelle cela la circulation extra corporelle (CEC). Le chirurgien pourra ainsi réaliser le geste opératoire au cours d’une opération pouvant durer 4 à 5h au total.
Une fois l’opération terminée vous resterez à l'hôpital pour une durée totale de 10 jours en moyenne : en réanimation pendant au moins 48h puis en hospitalisation classique. Après l’hospitalisation, une réadaptation cardiaque vous sera systématiquement proposée.
Il est fréquent d’avoir des douleurs après l’intervention, essentiellement au niveau du thorax. Ces douleurs sont évaluées et prises en charge par l’équipe soignante.
Une chirurgie cardiaque comporte des risques mais ces interventions sont réalisées quotidiennement au CHU Amiens-Picardie qui est un centre expert des maladies des valves. Les risques de l’opération sont évalués lors du bilan pré-opératoire. L’intervention n’est proposée que si le bénéfice attendu est supérieur au risque de l’opération.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge de la maladie des valves cardiaques par chirurgie conventionnelle, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Remplacement valvulaire
Le remplacement valvulaire consiste à retirer la valve malade que l’on remplace par une nouvelle valve prothétique. Il existe 2 types de prothèses :
• les prothèses mécaniques sont métalliques, constituées de titane et de carbone :
+ l'avantage principal des prothèses mécaniques est de durer toute la vie car elles ne s’usent pas, - l'inconvénient principal des prothèses mécaniques est de nécessiter obligatoirement la prise d’un traitement anticoagulant à vie par anti-vitamine K (AVK). Des prises de sang régulières sont nécessaires pour vérifier que ce traitement est efficace (dosage de l’INR). L'INR dépend de la dose du médicament (variable d’un patient à l’autre), mais également de l’alimentation (éviter certains légumes comme le chou par exemple qui le déstabilise). Le bruit de la prothèse est parfois perçu par les patients (ressemble à un bruit d’horloge).
• les prothèses biologiques ou bioprothèses sont le plus souvent des valves animales (porcine en général) plus rarement des homogreffes d’origine humaine moins disponibles. Les bioprothèses sont le plus souvent montées sur une armature en métal. Elles sont purifiées, stérilisées et ne donnent pas de rejet. Les bioprothèses sont proposées de préférence aux personnes plus âgées, ou chez des patients plus jeunes en cas de contre-indication à la prise de traitement anticoagulant ou du souhait du patient.
+ l'avantage principal des bioprothèses est de ne pas nécessiter de traitement anticoagulant à vie, -l'inconvénient principal des bioprothèses est leur durée de vie limitée (10 à 15 ans en moyenne).
▼ Réparation valvulaire
En cas de fuite valvulaire (insuffisance mitrale ou insuffisance tricuspide) lorsque la valve cardiaque n’est pas trop endommagée, il est souvent possible de la réparer. Ces réparations peuvent concerner les 3 principales valves (mitrale, aortique et tricuspide) : on parle de plastie.
Lors de l’intervention, le chirurgien examine avec précision la valve et confirme la faisabilité de la réparation.
Le chirurgien peut réparer la valve en utilisant des cordages artificiels (néocordage en goretex), en effectuant une résection d’un morceau de la valve et en mettant un anneau prothétique.
En fin d’intervention, une échocardiographie est systématiquement réalisée pour vérifier le bon résultat de l’opération.
Ces techniques de réparation sont préférées au remplacement quand elles sont possibles techniquement. Si la réparation ne satisfait pas le chirurgien, il peut dans le même temps opératoire, décider finalement de remplacer la valve par une prothèse.
2 B : Techniques percutanées
Dans le cadre du rétrécissement aortique serré symptomatique, du rétrécissement mitral serré et de l’insuffisance mitrale sévère symptomatique, en fonction de l’âge, de l’anatomie et de vos antécédents, et après discussion collégiale, un traitement percutané peut vous être proposé :
•soit un TAVI, •soit une dilatation mitrale percutanée, •soit un clip mitral.
Pour avoir davantage d'informations sur la prise en charge de la maladie des valves cardiaques par techniques percutanées, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ TAVI (rétrécissement aortique)
TAVI signifie « Transcatheter Aortic Valve Implantation », c’est-à-dire l'implantation d’une valve aortique par voie percutanée (sans ouverture chirurgicale du thorax).
Le plus souvent, cette intervention est réalisée sous sédation légère en salle de cathétérisme cardiaque, et non au bloc opératoire.
Le traitement percutané consiste en l’implantation d’une valve aortique biologique (bioprothèse) sans ouvrir le thorax, en passant par un gros vaisseaux artériel qui se situe au niveau du pli de l’aine le plus souvent, mais parfois au niveau du cou ou même sous la clavicule. L’intervention dure 2h en moyenne.
Une fois l’opération terminée, vous resterez à l'hôpital pour une durée totale d'hospitalisation de 3 à 5 jours en moyenne : en soins intensifs cardiologiques puis rapidement dans un service d’hospitalisation classique.
Cette technique comporte des risques mais cette intervention est réalisée plusieurs fois par semaine au CHU Amiens-Picardie qui est un centre expert des maladies des valves. Les risques de l’intervention sont évalués lors du bilan pré-TAVI. L’intervention n’est proposée que si le bénéfice attendu est supérieur au risque de l’opération.
▼ Dilatation mitrale par ballonnet (rétrécissement mitral)
Cette intervention proposée en première intention quand les conditions sont favorables, consiste à introduire un cathéter muni d’un ballonnet dans une veine fémorale que l’on remonte jusqu’à la valve mitrale (en perçant la cloison qui sépare l’oreillette droite de l’oreillette gauche). Ce ballonnet est ensuite gonflé pour dilater et ouvrir la valve. Une fois la valve dilatée, le cathéter est retiré et le trou formé dans la cloison entre les oreillettes se referme en quelques mois.
Certains malades vont reconstituer un rétrécissement mitral plusieurs années après la dilatation. Il est alors parfois possible réaliser une nouvelle dilatation percutanée.
Cette technique permet donc d’éviter la chirurgie ou de la retarder de plusieurs années.
▼ Clip mitral (insuffisance mitrale)
Le traitement percutané avec clip mitral est actuellement réservé aux patients contre-indiqués ou à haut-risque pour la chirurgie conventionnelle et ne peut être réalisé que dans certaines formes d’insuffisance mitrale.
Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale (vous êtes totalement endormi) en salle de cathétérisme cardiaque, et non au bloc opératoire.
Le dispositif sera inséré dans la veine fémorale au niveau de l’aine à l’aide d’un cathéter (long tube flexible) et poussée jusqu’au cœur sous surveillance radiologique et échocardiographique. Le cardiologue va introduire un cathéter dans une veine fémorale que l’on remonte jusqu’à la valve mitrale (en perçant la cloison qui sépare l’oreillette droite de l’oreillette gauche). Le clip mitral est une petite pince qui est monté à l’extrémité du cathéter qui va venir rapprocher les feuillets de la valve mitrale à l’endroit de la fuite pour diminuer l’importance de la fuite. L’intervention dure 2h en moyenne.
Une fois l’opération terminée, vous resterez à l'hôpital en moyenne 2 à 3 jours dans un service d’hospitalisation classique (en l’absence de complication).
Cette technique comporte des risques, mais cette intervention est réalisée régulièrement au CHU Amiens-Picardie qui est un centre expert des maladies des valves. Les risques de l’intervention sont évalués lors du bilan pré-opératoire. L’intervention n’est proposée que si le bénéfice attendu est supérieur au risque de l’opération.
3 : Réadaptation cardiaque
La réadaptation cardiaque est une transition entre le séjour hospitalier et le retour à la vie normale qui est proposée systématiquement en post-opératoire d’une chirurgie cardiaque.
C'est une période de rééducation active sous surveillance médicale qui est réalisée dans un centre spécialisé pour la rééducation cardiaque : l'objectif est de retrouver une bonne forme physique.
Le programme est adapté à l’âge, à la capacité fonctionnelle antérieure et à la pathologie cardiaque.
Une éducation thérapeutique est proposée au cours de cette réadaptation afin de lutter contre les facteurs de risque cardio-vasculaire comme le tabac, l'alimentation trop riche, le surpoids ou le stress.
Les autres maladies en lien avec les valves cardiaques
> L’endocardite infectieuse
L’endocardite infectieuse est une infection du cœur touchant principalement les valves cardiaques. Cette infection nécessite toujours une hospitalisation et un traitement antibiotique prolongé, et parfois un traitement chirurgical. L’endocardite infectieuse est une urgence diagnostique et thérapeutique car c’est une maladie grave qui nécessite une prise en charge spécialisée. C’est une pathologie peu fréquente qui touche entre 30 et 90 patients par million d’habitants et par an.
Pour avoir davantage d’informations sur la prise en charge de l’endocardite infectieuse, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
L’endocardite infectieuse peut survenir à la suite d’une septicémie (passage d’une bactérie dans le sang), le germe se fixe et se multiplie sur une valve cardiaque ou sur une prothèse cardiaque. Cette fixation des bactéries est favorisée par des anomalies préexistantes des valves cardiaques. Le germe se multiplie et peut provoquer l’apparition d’excroissances sur la ou les valves infectées appelées végétations. L’infection est favorisée par un mauvais état buccodentaire ou cutané mais peut aussi venir du tube digestif ou des voies urinaires. Rarement, l’endocardite infectieuse survient après une chirurgie des valves cardiaques.
L’infection peut détruire la/les valve(s) et entrainer des fuites valvulaires. Si les fuites sont importantes, le risque est de développer une insuffisance cardiaque et/ou un œdème du poumon. L’infection peut s’étendre aux structures adjacentes et entrainer des abcès et des fistules cardiaques.
▼ Le traitement : SOS Endocardite
Le traitement chirurgical, quand il est indiqué, consiste en une réparation ou un remplacement chirurgical de la valve ou de la prothèse infectée. La végétation peut aussi se détacher de la valve, être emportée dans la circulation générale et causer l’interruption de la circulation sanguine (c’est une embolie vasculaire). Quand elle migre dans le cerveau, elle peut être responsable d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Enfin, il y a un risque de dissémination de l’infection dans d’autres organes (foyers infectieux à distance du cœur).
L’endocardite est une maladie infectieuse complexe pouvant toucher plusieurs organes (cœur, cerveau, reins, peau, œil…) dont la prise en charge requiert la collaboration de plusieurs spécialités médicales, chirurgicales et biologiques.
Au CHU Amiens-Picardie, un Groupe Expert Endocardite : l’équipe SOS Endocardite composée de cardiologues, chirurgiens cardiaques, infectiologues, anesthésistes-réanimateurs, neurologues, radiologues et médecins nucléaires prend en charge les patients atteints d’endocardite infectieuse. L’accès immédiat à l’ensemble des examens avec un plateau technique complet et à la chirurgie cardiaque 24h/24 en fait un des centres références dans le domaine. En Picardie, nous sommes la seule structure de ce type.
Cette collaboration multidisciplinaire (équipe endocardite) a démontré son efficacité dans plusieurs études récentes. Il a notamment été démontré qu’en appliquant des protocoles thérapeutiques standardisés, des indications opératoires conformes aux recommandations et un suivi du patient jusqu’à 12 mois après la phase aigüe, la mortalité de l’endocardite à 1 an est réduite de façon importante.
Le syndrome de Marfan est une maladie génétique héréditaire qui touche environ 1 personne sur 5 000, soit près de 12 000 personnes en France,
Pour avoir davantage d’informations sur la prise en charge du syndrome de Marfan, cliquez sur les items ci-dessous :
▼ Les symptômes
Le syndrome de Marfan est une atteinte des tissus conjonctifs due à la déficience du gène de la fibrilline (mutation), protéine nécessaire à la solidité des tissus de soutien de l’organisme. Les organes pouvant être touchés (variable selon les individus) sont l’aorte, les valves cardiaques, les ligaments, les os, les yeux, les poumons…
Cette maladie entraine un risque de dissection aortique (déchirure de l’aorte). Ce risque varie en fonction de la taille de l’aorte mesurée soit en échocardiographie trans thoracique, soit par imagerie (IRM ou TDM cardiaque).
▼ Le suivi avec le bilan génétique et le bilan en hôpital de jour
Un suivi régulier multidisciplinaire est indispensable. Il est recommandé d’opérer les patients dès que l’aorte mesure plus de 50 mm (dans certains cas, un seuil plus bas peut être proposé). Cette chirurgie aortique prophylactique permet au patient atteint d’avoir une espérance de vie proche de la normale.
Le syndrome de Marfan est lié à une mutation génétique, le plus souvent dans le gène FBN1. Une mutation dans le gène FBN1 entraine un manque de production de la Fibrilline rendant les tissus conjonctifs trop élastiques. Cette hyper-élasticité est la cause des signes du syndrome de Marfan.
Le bilan génétique comporte une consultation auprès d’un généticien avec réalisation d’un arbre généalogique et prise de sang. Cette prise de sang devra être contrôlée à 6 mois.
L’institut des valves cardiaques du CHU Amiens-Picardie propose de réaliser un bilan complet pour les patients atteints de syndromes de Marfan, comprenant diverses consultations au cours d’une journée, effectué par des spécialistes médicaux de la pathologie.
Plusieurs consultations et examens seront effectués pour faire le bilan de la maladie :
•un examen clinique par le cardiologue, •un électrocardiogramme (ECG) par le cardiologue, •une échographie cardiaque transthoracique (ETT) par le cardiologue, •une imagerie de coupe : TDM aortique ou IRM aortique lors du bilan initial puis au cours du suivi par le radiologue pour mesurer les diamètres de l’aorte thoracique ascendante, •un bilan à la recherche d’une luxation ou sub-luxation du cristallin et de lésions de la cornée par l’ophtalmologue, • une consultation génétique pour rechercher une mutation à l’origine de la maladie et réaliser un arbre généalogique •une consultation pour l’identification de l’ensemble des signes cliniques pouvant intégrer le syndrome de Marfan par le généticien, le pédiatre, le rhumatologue ou le médecin interniste, •un suivi psychologique sera proposé pour vous accompagner.
La valve aortique est normalement composée de 3 parties ou « sigmoïdes ». Parfois, en cas de malformation de naissance (malformation congénitale), il peut exister que 2 parties (2 sigmoïdes) : on parle de bicuspidie aortique. Il s’agit d’une atteinte fréquente, touchant environ 1% de la population. Elle est le plus souvent de découverte fortuite ou de manière tardive au cours d’une échocardiographie réalisée pour bilan de souffle par exemple.
▼ Les symptômes
Cette valve bicuspide pourra évoluer de manière tout à fait normale mais aussi se détériorer entrainant soit une insuffisance aortique soit un rétrécissement aortique plus ou moins sévères (plus de 50% des patients seront opérés de leur valve aortique). Cette maladie intéresse également l’aorte thoracique ascendante : 50% environ des patients porteurs d’une bicuspidie ont ou auront une dilatation de l’aorte ascendante plus ou moins marquée.
Les complications sont la dissection aortique (rare), l’endocardite infectieuse et les complications du rétrécissement et/ou de l’insuffisance aortique. C’est pour éviter ces complications que le suivi régulier, le respect des indications chirurgicales et les mesures générales de prévention de l’endocardite infectieuse sont essentiels.
La bicuspidie aortique peut être présente chez plusieurs membres de la même famille. Dans ce cas, il s’agit d’une anomalie génétique transmise. La réalisation d’une échocardiographie est donc recommandée chez les apparentés du premier degré des patients atteints de bicuspidie (frères, sœurs, enfants, parents).
▼ Le suivi avec la consultation spécialisée bicuspide
L’institut des valves cardiaques du CHU Amiens-Picardie propose une consultation spécialisée initiale pour mesurer les diamètres de l’aorte thoracique ascendante et vérifier le fonctionnement des valves cardiaques et du cœur en général :
•un examen clinique •un électrocardiogramme (ECG) •une échographie cardiaque transthoracique •une imagerie de coupe de référence sera systématiquement réalisé en cas d’aorte thoracique ascendante dilatée, •un suivi régulier par échocardiographie et parfois par imagerie de coupe (scanner ou IRM) est ensuite proposé aux patients.
L’atteinte de la valve aortique et/ou la dilatation aortique dépistées par ces examens peuvent conduire à une indication chirurgicale. En cas d’indication chirurgicale, le bilan pré-opératoire est réalisé dans notre centre comprenant une consultation auprès du chirurgien et de l’anesthésiste. Le dépistage des apparentés par échocardiographie sera organisé.
L’éducation des patients
> Qu’est ce que l’insuffisance cardiaque ?
L’insuffisance cardiaque correspond à une incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme. Sa fréquence augmente avec l’âge. L’insuffisance cardiaque est une maladie grave. Pas moins d’1,5 millions de français sont touchés par cette pathologie.
Les symptômes les plus fréquents de l’insuffisance cardiaque sont :
•la fatigue due au déficit d’irrigation sanguine des muscles •l’essoufflement d’abord une difficulté à respirer, liée à l’engorgement de sang dans les poumons, ressentie comme un simple inconfort respiratoire, puis un véritable essoufflement à l’effort, qui peut s’aggraver en se manifestant même au repos •le gonflement des jambes ou des veines du cou •une prise de poids par rétention d’eau (par exemple 1kg par jour)
Il existe de nombreuses causes qui entrainent de l’insuffisance cardiaque dont les maladies des valves, raison pour laquelle elles doivent bien être surveillées et traitées.
Tous les patients atteints de maladie des valves cardiaques doivent :
•informer les professionnels de santé de leurs antécédents et de leur risque d’endocardite, vous pouvez télécharger la carte de prévention de l’endocardite sur le site Endocardite.org, •se brosser les dents régulièrement, 2 à 3 fois par jour et consulter un dentiste au moins 2 fois par an pour éradiquer les foyers infectieux potentiels et réaliser un détartrage, •lutter contre les infections, notamment cutanées : ne pas manipuler les furoncles ou autres lésions cutanées infectées sans mesure d’asepsie adaptée, •éviter le piercing et les tatouages.
Certains patients sont à haut risque d’endocardite :
• les patients porteurs d’une prothèse cardiaque ou d’une plastie valvulaire (réparation valvulaire), • les patients aux antécédents d’endocardite infectieuse, • les patients porteurs d’une cardiopathie congénitale cyanogène.
Une antibioprophylaxie est proposée aux patients à haut risque avant une intervention à risque d’infection afin d’éviter la survenue d’une endocardite : les experts français et européens ne recommandent une antibioprophylaxie que dans une seule indication : l’extraction dentaire ou tout acte bucco-dentaire nécessitant la manipulation de la gencive. Il est donc primordial d’informer le médecin traitant, cardiologue et chirurgien-dentiste en cas de soins dentaires. L’antibioprophylaxie consiste à prendre un antibiotiques 30 à 60 minutes avant le geste. En l’absence d’allergie à la Penicilline : Amoxicilline 2g per os ou 50mg/kg pour les enfants et en cas d’allergie à la Penicilline : Clindamycine 600mg ou 20mg/kg pour les enfants.
> Suivi sous anticoagulant / CoaguChek®INRange
Après implantation d’une prothèse mécanique, une anticoagulation à vie est nécessaire car le sang doit être fluide pour éviter que des caillots de sang se forment sur la prothèse. Seul les médicaments antivitamine K sont possibles en cas de prothèse mécanique (Coumadine, Sintrom ou Previscan). Ces médicaments nécessitent des prises de sangs régulières afin de savoir s’ils sont efficaces. On dose ainsi « l’INR » qui est un reflet de l’efficacité du médicament : si l’INR est trop bas le sang n’est pas assez fluide et il y a un risque de formation de caillot ; si l’INR est trop haut, le sang est trop fluide et il y a un risque de saignement.
Après implantation de la prothèse vous serez informé de votre cible d’INR (en général entre 2 et 3 pour les prothèses mécaniques aortiques et entre 3 et 4 pour les prothèses mécaniques mitrales). Si votre INR n’est pas dans la cible, il faut contacter rapidement votre médecin traitant pour adapter la dose de votre traitement (augmenter la dose si INR trop bas et baisser la dose si INR trop haut). Attention certains aliments comme le chou peuvent déséquilibrer votre INR. Avant une intervention (chirurgicale, fibroscopie, coloscopie, soins dentaires…) n’oubliez pas de communiquer votre INR à l’équipe médicale.
Le CoaguChek®INRange est un appareil d’automesure de l’INR qui peut être proposé aux patients porteurs de prothèses valvulaires mécaniques dans le cadre du suivi du traitement aux antagonistes de la vitamine K. Ce dispositif est pris en charge par l’assurance maladie. Il permet de déterminer l’INR grâce à une goutte de sang prélevée au bout du doigt (comme les dextros qui permettent de mesurer la glycémie pour les diabétiques) pour surveiller l’efficacité du traitement et ainsi de réduire le nombre de prises de sang. Il s’agit donc d’un moyen simple d’effectuer un contrôle de l’INR en toute sécurité au domicile et sans prise de sang.
Seuls les patients sélectionnés par le médecin et ayant reçu une formation appropriée et validée pourront bénéficier de ce type d’appareil. Si vous êtes intéressés par ce dispositif contactez le secrétariat de chirurgie cardiaque et demandez à être mis en relation avec un référent CoaguChek®INRange : Tel : 03 22 08 73 19 Tel : 03 22 08 73 20
L’équipe CoaguChek®INRange du CHU Amiens-Picardie : Médecin réfèrent : Dr Jean-Paul REMADI Infirmières référentes : Valérie DIAS et Aurélie DELBRAYELLE
L’accueil téléphonique est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h, l’accueil physique se fait du lundi au jeudi de 8h à 17h30 et le vendredi de 8h à 17h.