30 ans d’évolution de la stimulation cérébrale profonde

Une révolution dans le traitement de la maladie de Parkinson chez les moins de 75 ans

La stimulation cérébrale profonde (SCP) a connu ces dix dernières années, une fulgurante évolution pour la prise en soins des mouvements anormaux, dont la maladie de Parkinson

Les évolutions technologiques permettent une prise en soins beaucoup plus confortable pour le patient et les équipes chirurgicales : grâce à l’assistance robotisée, la chirurgie réalisée sur un patient entièrement endormi, est moins invasive, plus courte. Aujourd’hui, une chirurgie de moins de 4h suivie d’une hospitalisation de 5 jours en moyenne est observée au CHU Amiens-Picardie, contre une chirurgie de 10h et une hospitalisation de 15 à 21 jours il y a encore quelques années. La révolution dans le traitement consiste à faire évoluer une chirurgie efficace vers une intervention permettant l’amélioration du confort et de la qualité de vie du patient.

Le parcours de soin avec un suivi dématérialisé dans les suites de la SCP, tel qu’il est pratiqué en chirurgie RAC (Récupération Améliorée après Chirurgie) vise le double objectif d’améliorer le suivi purement opératoire lié au site opératoire comme la surveillance des cicatrices, mais aussi d’être pro actif dans le suivi médical de la stimulation afin d’améliorer la vitesse de récupération et d’alléger la charge de soins pour le patient.

La chirurgie, réalisée sous anesthésie générale et en une seule fois, consiste en l’implantation de deux électrodes dans le cerveau reliées sous la peau à un pacemaker situé sous la clavicule. Tel un pacemaker du cerveau, les électrodes vont délivrer une stimulation électrique permettant d’affaiblir les signes de la maladie que sont les tremblements, les raideurs, la lenteur invalidante, mais également d’améliorer les dyskinésies.

Dorénavant, à l’aide d’un logiciel digitalisant un jumeau numérique du cerveau du patient, l’effet des stimulations 3D est testé en amont épargnant aux patients de longs tests moteurs éprouvants. L’amélioration du quotidien est excellente le plus souvent. En fonction de la cible chirurgicale, la prise de médicaments peut être divisée par deux en moyenne et le plus souvent. Les adaptations des médicaments et de la stimulation électrique délivrée se font au cours de consultations présentielles mais également à distance, guidées par l’équipe médicale.

Chaque année, le service de Neurochirurgie du CHU Amiens-Picardie prend en soins 50 à 60 patients, faisant ainsi du CHU Amiens-Picardie un des leaders européens.

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